• Non merci aux...

    Aux chiens. Aux trottoirs faits de pavés. Aux feux piétons rouge. Aux grandes avenues. Aux cheveux qui volent dans la bouche. Aux trous dans les trottoirs. Aux douleurs physiques. Aux branches qui tombent. A la pluie. Aux branquignoles qui klaxonnent. Aux personnes qui prennent toute la place sur le trottoir. A la canicule. Au vent qui fait tomber la casquette. Aux gens qui me demandent leur chemin. Aux plaques d'egout humides. Aux pensées négatives.

    Merci aux...

    Aux voitures qui laissent passer. Aux gens qui sourient. Aux coureurs moins rapides que moi. Aux runners qui saluent. Aux benevoles qui sont là pour les courses. Au public qui encourage. Au soleil. Aux petits enfants. A la petite vieille qui vous dit 'bravo, quel courage' quand il fait tres froid et nuit. Aux jeunes filles préoccupées. Aux chansons qui font boum boum boum. Aux longues lignes droites. Au soleil qui se couche à 22hoo.


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  • JournalEt voilà mon premier semi marathon bouclé ! Ce n'est pas sans fierté que je passe ma ligne d'arrivée avec 1h47min55 secondes en temps réel. Avec un depart pour notre sas très différé du coup de petard (on part vers 10h15), je finis en tout juste plus de 2h00 en temps officiel.

    Que je retrace la course telle que je me la rememore aujourd'hui (lendemain des faits).

    Comme à mon habitude, je mets mon reveil deux fois le matin, je crois que j'en mets un à 7h25, un autre à 7h35. Notre départ  est prévu à 8h30 ou 9h45 La veille au soir, je me couche tot, je mange des pates, je me masse les pieds, les jambes, et j'avais pris le soin d'acheter un gatosport sur ma pause de samedi midi.

    Me voilà à peine entrée dans la journée du 6 mars 2011, que je me dois d'avaler un tiers de ce fameux gateau sport hyper compact, bourré de calories, de graisses, sans gout qui n'a de brownie que l'étiquette. Je sais que cest pour mon bien, alors ca passe. Je n'ai pas couru beaucoup cette semaine, et ce matin encore, je suis malade. Mais je n'ai pas trop mal dormi, et je n'ai pas mal au dos. Au sauté du lit, je gobe dejà une vitamine C et un cachet anti douleurs. Les préparatifs sont rapides, je ne mets pas mon cardio, je me demande au moins cinq fois si j'ai bien enlevé mes boucles d'oreilles, je verifie une huitaine de fois que j'ai pris des mouchoirs. Je m'equipe de ma puce et de mon dossard mais je laisse tomber mon cardio.

    Je ne suis pas stressée pour l'heure, on part autour de 9h (alors qu'on setait dit 8h45 max...), et je me demande meme ce qu'on va bien pouvoir faire la bas pendant une demie heure. Finalement, la route est un peu blindée , c'est impressionnant le nombre de conducteurs de scoot qui portent des baskets, tous les gens dans les voitures autour de nous portent des casquettes ou des hauts de sportifs... On arrive  un peu apres 9h30 je crois, mais kdr trouve facilement à se garer.. à l'arrache, a 200 mètres de notre sas de depart! On s'echauffe doucement, je n'hesite pas a me defouler en sautillant, ou en montant les genoux, quitte à etre ridicule : on voit bien que la mode ce matin n'est ni au look, ni à notre foulée. La mode est à la performance personnelle ! On finit notre cirque, et on rejoint les deux autres qui étaient deja sur place, mais au chaud dans un café.

    Ya du monde dans notre sas 1h50, et je le regretterai. les gens sautillent un peu, mais l'excitation générale et la mienne ainsi que  l'ambiance ne semblent pas etre aussi grandes que lors des foulées du 8eme. J'attends 10hoo, et surtout l'ouverture des barrières, mais à moins cinq encore, il ne se passe rien. rien d'autres que des gens qui demandent a d'autres quelle heure il est. On n'a pas entendu le coup de petard, car on est loin, mais le sas n'est toujours pas ouvert tandis que 10h est passé. Finalement cest après 10h10 qu'on commence à pietiner, et vers 10h15 que j'appuie avec insistance sur ces differents tapis rouge délavé. Si l'ambiance semblait ne pas être là quand les coureurs m'encerclaient, c'est avec un joyeux etonnement que j'appercois sur les cotés à gauche et a droite avant le depart beaucoup beaucoup de monde, qui fait beaucoup, beaucoup de bruit! Ca donne chaud au coeur, alors jenleve mon poncho coupe vent ! Je n'ose pas les regarder, j'ai des frissons partout, je branche ma musique dans mon oreille droite , mais j'entends a peine chanter tellement les gens sont là. Puis l'ambiance et le volume des cris redescendent pour laisser place au stress. Je ne sais plus si j'ai mis pause, je n'entends que les pas des autres. Je ne me demande pas ce que je fais là. Je mets un pied devant l'autre et essaie d'être rapide des le debut, pour ne pas perdre du temps et pour m'habituder à une bonne allure.

    Et voilà, c'est parti pour plus de 21km d'effort. Au debut j'ai de l'energie. je suis un peu furieuse du temps que je perds à cause des embouteillages. Il faut depenser son energie sans compter pour slalomer, et je n'arrive plus à penser a autre chose que par ou je vais passer. Je my fais un peu.. mais je pensais que cela se degagerait beaucoup plus vite ! La rue est à nous mais ca ne semble pas suffisant : les coureurs envahissent les trottoirs, les zones d'herbe, des qu'il y a un endroit ou il y possibilité de faire 5foulées, des coureurs se sont immiscés. La course est assez marrante et je ne sens pas vraiement leffort jusqu'au 17eme.. surtout que je prends une claque puisque ma montre m'affichait 18km depuis deja quelques centaines metres. A partir du 17eme et quelques, cest un peu difficile. Il y a un moment ou je flanche vraiment mentalement, je ne me rappelle plus si je descends l'allure a ce moment là. Jai comme une chute de tension, je suis demoralisée par le monde, dans les virages, il faut presque marcher car tout le monde coupe court et on ne peut plus vraiment courir. J'ai besoin de quelque chose, de force, de calorie, de viande, je pense a du jambon. Au lieu de ca, je me tape un sucre qui, malgré le petit emballage, me laisse les doigts collants. Je n'ai plus de force pour depasser :(. Je me laisse uniquement entrainer par l'allure generale. Entre le 17 et le 21eme, je tape dans la main d'une jeune spectatrice qui fait comme les autres enfants a cet endroit là, qui tendent les bras de part et d'autres afin que les coureurs leur tape dans les mains. Je ne sais pas a quoi ca sert mais ca maide un tout petit peu à relancer pour les suivants metres.

    Sur la fin, je ne tape pas la bourre, je ne sais plus pourquoi. Je sais que le temps est fait de toutes manieres. Je ne suis pas tres motivée pour gagner quelques secondes. Je crois savoir que je suis en dessous de mon objectif 1h50, alors jai la flemme de me cramer, et les gens devant sont toujours nombreux, il faudrait speeder en naviguant a droite, a gauche, alors je laisse tomber. Rapidement jarrive à la fin et je bouscule des gens qui s'arretent net une fois la ligne passée, je repense au celebre bouchon de l'année derniere, qui a gardé des gens bloqués derriere le tapis de puce. Je sais que mes 3 compagnons sont devant alors il n'y a pas lieu de trainer. Ma mere est là aussi. Et c'est long ! Long avant de pouvoir degager des barrieres qui nous enferment ! Un benevole avec lequel je m'efforce detre tres aimable, me file un poncho que je suis bien contente de mettre. Je suis tellement stressée que je ne savoure meme pas la fin de l'effort, le retour au calme. On m'enleve ma puce longtemps apres la ligne d'arrivée, j'ai largement lenergie quil faut pour dire bonjour, merci bonne journée , le tout accompagné d'un sourire. Un vieux con prends le relais derriere moi, mais lui s'arrete en levant les bras pour raler contre l'organisation du semi qui est "mieux faite à Tokyo".

    Je sors enfin, avec une petite vittel à la main, rejoindre la population non sportive sans me rendre compte que je n'ai pas pris de médaille. J'arrive a avoir ma mere, en texto et au tel et on se retrouve. Elle est decue de ne m'avoir pas vue passer la ligne d'arrivée. Elle est mignonne, elle  m'a apporté deux petits oasis et une banane. Je range ma vittel pour boire assez rapidement un des petits oasis, que je vomis un peu plus tard. Je retrouve les autres et ils regardent leurs belles medailles ! Je fais demi tour et me retrouve à contre sens des coureurs pour recuperer ma medaille. On me stoppe, mais j'explique l'oubli et on me laisse tout de suite en prendre une.

    Frustrée, contente, contrariée, ravie, fatiguée, impressionnée, abimée, je rentre me taper une bonne douche et un très savoureux petit dodo.

     


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     Force d'esprit 

    Quelle sera la difference de temps sur une course entre l'Anabelle qui fait 48kg , 1m62 et qui sentraine 4 a 5 fois par semaine et l'autre Anabelle qui a le meme physique et qui suit le meme entrainement ?
    La premiere Anabelle peut reussir a faire 1h50, la deuxieme pretend a 1h32, et y arrive. Si la difference nest pas dans le physique ni dans lentrainement physique, elle ne peut que provenir de la gymnastique dun mental bien dirigé.
    Car nous y voila bien : en course, et comme dans maints et maints domaines, la force de lesprit a toute sa place. Il y a plusieures manieres de faire , notamment la visualisation de ce que nous ambitionnons. Faire travailler son imagination dans le sens positif, cest reussir a s'imaginer en train de gagner. Et des que lon est convaincu que cela se realisera, cela arrivera. Je suis actuellement persuadée que la volonté du mental peut transcender des frontieres auxquelles on n'oserait , raisonnablement, meme pas songer.
    Cest l'histoire d'un choix. "Jai choisi que je tiendrais debout sur un fil, alors je tiens debout sur ce fil. "
    L'esprit a ses propres frontieres, du fait quil nest pas permis de se raisonner quant au choix de ses ambitions. Se dire que le choix que lon va faire doit etre raisonnable est realiste n'est pas envisageable. A mon humble avis, ce quil faut, cest partir du haut de ses reves, et viser cet objectif, aussi geant et aussi fou puisse-t-il etre. Car oui, diriger son esprit jusqu'a se convaincre que des choses qui ne sont pas vraies le sont, tient de la folie.. Et c'est ca qui est interessant. Des lors que lon accepte que ce que lon fasse soit fou, il ny a plus de limite a aspirer a ceci ou cela.
    Alors on decide des choses tres grandes "un jour, je serai la meilleure du monde sur marathon", et puis on visualise tout: la ligne darrivée, sa foulée, ses ravitaillements, les contrats des sponsors, la fatigue que lon eprouve a la fin, la joie, lenvie dexploser, les frissons, mais aussi son entrainement, la progression sur chaque marathon, se dire que chaque jour, on se rapproche de tout ca.
    Le plus dur, cest dy croire et de se convaincre. Oser visualiser des choses actuellement inconcevables. Le reste, ce nest que de la realisation. Les choses se feront delles-memes.

    Je suis rapide. Je controle mon souffle. Je m'oxygene bien. Je suis concentrée, j'aime courir. Je suis prête, carrément prête, je suis forte. J'ai des jambes rapides, j'ai des jambes legeres et puissantes, je vais aller vite. Je souffle bien. J'aime me surpasser.
    Je frétille à l'idée de depenser toute mon energie dans cette course. J'ai un mental béton. Je suis heureuse d'être la. Je contrôle la situation. J'ai le coeur qui marche bien, j'ai de l'énergie.
    Je cours vite, je suis bien, je cours vite, je me sens bien. Je suis à l'aise, je suis préparée. C'est facile, je trouve tout facile. Je trouve ça amusant, j'ai envie de rire. Je suis trop bien! J'adorr ce que je suis en train de faire. Je sens mon progrès et la puissance de mon entrainement. Je cours toujours vitr, je suis meme capable d'accelerer encore plus. Je me sens bien, j'ai toute l'énergie calorique qu'il me faut. Jai envie de courir, je suis bien, je suis invincible, je continue a avancer, la musique m'entraine. J'adore ce depassement de soi, ce contrôle de l'esprit. J'avance vite. Je me sens puissante, je me sens rapide, en pleine forme. J'adore le vent sur mon corps. Je me sens vivante, je fais le monde.
    Je commande tout ce que je suis.
    J'ai confiance en moi. Je crois en moi, j'ai fait ce qu'il fallait pour être là. Je suis sûre que la persuasion de l'esprit va marcher, je vais avancer plus vite, je vais m'etonner, je vais etonner tout le monde, je suis capable de tout. Je suid bien quand je cours. Je les dépasse, je me sens tellement bien que ca semble irréel. Je suis sur un nuage, la vie est belle. Tout va bien, j'ai encore envie de rire. Je souris. Je me moque de tout ca, je suis superieure a moi-meme. Je cours vite, je vais courir vite, a chaque sortie, je progresse un peu plus. Mes jambes detalent et les mouvements senchainent car jai de la force musculaire. A chaque pas, jai envie daller plus loin, voir ce que la vie me reserve apres. Je suis satisfaite de mes progrès. Je suis dynamique, mon entrainement etait au top, je roule vite, le décor defile vite, je suis eveillée, je me tiens droite, je suis costaud.


    Voila une autre methode : lauto suggestion par la pensée positive, pour que consciemment ou inconsciemment, ce flux positif soit dans notre tete, quelque part la, en nous.


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