• Reprise de l'entrainement depuis cette fameuse date du 7 Avril 2013

    Préface : Je n'ai pas encore de nouvel objectif de marathon fixé. Jai lintention den refaire un cette année mais je ne sais pas trop lequel ni quand. Pour linstant je vais essayer de gagner un peu en vitesse car j'ai deux petits 10km qui m'attendent cet été : un le 19 mai à Paris 19, puis les foulées royales de St ger le 09 Juin. Mon dernier meilleur score sur 10km date un peu... Cetait au 10 km du 19° justement mais en 2011 je crois. Cetait ma petite course post marathon. Elle tombe a pic dans le timing, car elle est un peu plus dun mois apres. Javais fait un peu moins de 49minutes, et au semi de paris jai battu ce record de quelques secondes lorsque jsuis passé au 10°. Jai donc un peu de marge de temps a gratter sur le 10 pface a mon dernier record. Je vais voir comment vont les fractionnés avant de ma fixer un objectif temps pour mai, puis pour juin.

    J'expose ci après le programe théorique, les résolutions post marathon (oué, c'est comme une nouvelle année), les idées, les bonnes intentions. Par rapport aux douleurs aux cuisses qui mont pris de court pendant la course, je décide de les muscler. Donc je reprends le vélo pour les muscler doucement mais surement, et par la meme occaz faire travailler mon endurance. Je vais inserer quelques montées d'escaliers et continuer ce que je me forçais deja a commencer a faire ces derniers temps : ne pas contourner les montées, mais commencer à aller les chercher, petite foulée, on ventile bien, et bien sûr que ça monte. Pour l'endurance, je ferai une sortie de 30km/ mois les lundis matins. Je rajoute aussi quelques sorties de 10km en endurace a jeun, pour apprendre a mon corps a puiser dans ses reserves lorsquil na rien a prendre dans le bidon. Puis, travailler la foulée avec des exercices de montées de genou et de talons fesses qui s'immisceront dans les petites sorties endurance. A part ca je continue -les fractionnés pour gagner en vitesse (un ou deux par semaine), -les etirements pour allonger les muscles et gagner en souplesse, et la natation pour travailler le souffle et le haut du corps. Perdre un peu de poids. Faire un jeûne, me detacher de la nourriture. Facultatif : courir dans du sable.

    Vaste programme donc !!

     

    Le vendredi 12/04/2013 : CAP Ptite recup en groupe. 8,5km à 10.2

    Le dimanche 14/04/2013 : Nat' De bon matin 1heure de psicine seule 92. On continue l'apprentissage.. Mais sous le soleil et sans moniteur.

                                         Vélo Puis je roule à velo avec kdr dans Paris l'apresm. Il fait trop beau pour aller senfermer. Tout ca est bien dangereux, mais le velib est confortable et les velos sont de sorties, alors on se retrouve tout le temps fourrés dans un groupe.

    Lundi 15/04/2013 : CAP 9km à 10,1. Recup avec quelques talons fesses et des montées de genou. A eun, cardio en l'air mais bonnes sensations.

    Mardi 16/04/2013 : CAP Entre midi et deux. Le temps s'est radouci. Cest tjrs comme ca a la sortie de la prépé mdp. Sortie semblable à la veille, mais ventre plein. 10,6 km en 1h pile donc à 10,6 de moyenne. Qq exos de montées de genoux, de talons fesses.

    Mercredi 17/04/2013 : Vélo Entre 12h et 14h. Suite à la pause douloureuse de mon stérilet hier soir, je tente le coup quand meme pour un sortie de velo. Je roule une heure tranquille, je prends le temps de redécouvrir mon velo, les vitesses, le mal de cul, les petits trottoirs, les pietons, les voitures, serrer à droite... Jai regonflé ses pneus ce matin-même... Pendant la sortie sous un soleil explosif, le temps passe tres vite, je fais juste un aller retour.

    Jeudi 18/04/2013 : CAP Le soir après le taf, on fait 15km plutot pepere... Qq montées de genoux, quelques talons fesses, mais ça dure pas longtemps.. Je ne cherche pas a affoler mon cardio. Ce qui nous donne une sortie dmi longue de 15km à 10,2 en 1h28min à 154 de FCM.

    Vendredi 19/04/2013 : CAP Fractionné Jai fait 8x400 autour de 13.5km/h (13,4 ; 13,2 ; 13,5 ; 13,1 ; 13,8 ; 13,1 ; 13,5 ; 13,6). 200mètres de recup marche/trot et une pause de 300 mètres entre le 4° et le 5° 400m. Pas mal de vent dans la trogne surtout a l'allée. Cardio assez haut, séance anormalement difficile. J'ai pourtant mangé ce matin. La douleur a la hanche est ponctuelle mais elle ne me perturbe pas tout au long de la séance. 9km et qq à 10.3 de moyenne.

    Samedi 20/04/2013 : Début du jeûne ce midi. Une orange comme dejeuner aujourd'hui, c'est mon dernier repas consitant! Pour les autres jours : peu de jus de fruits et un bouillon pour le souper.

    Dimache 21/04/2013 : Piscine. (toujours en jeûne) Une heure avant le déjeuner.. quel déjeuner ? Bon bah juste une heure alors. Je ne sais plus combien de longueur je fais, mais je les fais en extérieur. Ya du soleil et du monde, les deux marchent souvent ensemble.

    Lundi 22/04/2013 : (toujours en jeûne) CAP 8,5 en presqu'une heure !  Le  jeûne continue son bonhomme de chemin, je n'ai pas eu faim ni samedi ni hier. Je commence a trouver ca incroyable de pouvoir tenir sur ces réserves des jours et des jours. Japprends que certains font des jeunes qui durent 15, 33, voire 40jours. Je ne veux pas fondre en muscle alors j'entretiens mais doucement : ce matin je fais un footing tout en douceur (à 8,7, si c'est pas de la douceur ça !), et même pas une heure. Je surveille mon cardio pour quil reste bas, mais il est quand meme élevé quand je le mets en relation avec l'allure d'escargot a laquelle je me laisse porter. Je profite pleinement de cette sortie, je regarde le ciel, je me sens vivante et je profite de mon self-control tout en apprenant des choses sur moi-même.

    Mardi 23/04/2013 : (toujours en jeûne) Piscine ce midi. Ca m'évite de tourner en rond chez moi le midi sans n'avoir le droit de manger quoi que ce soit. Je nage 1km en extérieur en moins d'une heure. Tres agréable. Je fais surtout de la brasse, j'ai pas trop la forme pour faire du crawl. Je tiens bon en jeûne ! Kdr me suit en parallele. Il fait sa cure avec un ami via une organisation qui les cadre. Pour moi, quelques chutes de tensions le matin, quelques etourderies et un cardio qui s'affole de temps en temps... à part quelques envies furtives  de nourriture et une purge immonde, je me porte bien.

    Mercredi 24/04/2013 : (toujours en jeûne) CAP 8,7en 1h. Jeûne oblige donc allure modérée. Et le soir de la danse..

    Jeudi 25/04/2013 : Fin du jeûne ce soir ! 1h de velo cool.. mais avec un cassage de gueule au beau milieu de la sortie.

    Entre mon bepecaser, ma gamele à velo, les vacances et l'opération des yeux, je ne trouve pas le temps nécessaire à construire un bon plan d'attaque de course à pied comme je l'avais envisagé. Néanmoins, j'essaie d'aller courir dés que je le peux et je ne vais pas tarder à retrouver de la disponibilité pour aller gambader. Actuellement, je n'ai même plus de temps et d'énergie pour écrire les données de mon entrainement. J'ai quand même réussi un très bon chrono sur les 10 km des buttes chaumont. (Voir l'article.)

    Mardi 30 Avril 2013 : CAP 9,6 km en 1h. 477kcal à 159bpm. La reprise suite au jeûne.. Et une pause assez longue, alors je ne m'affole pas. Une sortie agréable avec Django dans les rues de Torooooonto ! La classe.

    Vendredi 3 Mai 2013 : CAP Fractionné 1h03 pour 10.33 km. Je m'inquiète un peu, surtout quand je rentre au trot tout doux. Les muscles ont-ils fondu ? Le coeur est-il tout ramollo ? 8x400m à 13 voire en dessous et 200m de recupe autout du Queen's Park à Toronto.

    Samedi 4 Mai 2013 : CAP 58 min pour 9km4. Je dépense 482 kcal à 9,7 km/h en moyenne.

    Samedi 11 Mai 2013 : CAP 1h26, 15km super sympas. Je laisse divaguer mon esprit, ma tête vague à ce qu'elle a à penser, je passe vraiment une sortie agréable. Sns forcer, je roule libre et légère, le tee shirt au vent, sans casquette et avec lunettes de soleil. Free .. your.. mind.

    Dimanche 12 mai 2013 : CAP J'ai du retard et une course dans une semaine. Je fais 1h à 17h50, je parcoure 10km300 soit 158 bpm et 503 kcal.

    Jeudi 16 Mai 2013 : CAP Fractionné 5x800m à plus de 13 et 200mètres de récup. J'eûs éspérer que me montre avait du retard, mais je constate que non. Elle est réglée comme avant. (en fait elle est effectivement reglée come avant = mal réglée, à 0,2 en dessous, et c'est ce qui me rejouira dimanche 19 !)

    Dimanche 19 Mai 2013 : CAP C'est la course. Les buttes chaumont. Free..your.. mind. (Lire l'article.)


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  • Le MDP en chiffres (année 2012)Le MdParis 2012 en chiffres

     

    17000 Foulées pour chaque coureur en moyenne

    112 Pays differents dont 25 529 Français (puis 4962 Royaume Uni et 1425 USA

    34297 coureurs au départ

    32 980 à l’arrivée

    Entre 200 et 240 000 spectateurs

    93 points d’animation

    3000 Bénévoles

    7 postes de secours

    200 masseurs


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  • L’après marathon : un nouveau moi

    Petit 1. Une bonne chose de faite

    Je n’ai pas eu souvenir d’avoir eu pareil mal de jambe la dernière fois. Mais ce mal aux jambes me fait du bien. C’est bon d’avoir mal, d’être fatiguée, épuisée même.  A chaque fois que j’ai mal, ca ne m’agace pas, je sais que c’est pour une bonne cause, c’est une bonne chose de faite, ca me fait meme parfois sourire interieurement. Avec un peu de recul, je ne pourrais pas dire lequel de mes 2 marathons a été le plus dur. C’aura été des souffrances differentes. Je ne me rappelle pas avoir eu vraiment des douleurs dans les jambes, dans les cuisses le jour J, mais plutôt un manque d’energie. Ca na pas été le cas ici. J’en reviens pas de pouvoir dire que j’ai couru deux marathons ! La spirale infernale a pris, ca y est., je l’ai fait, j’en ai bavé, et j’y suis revenue.

    Petit 2. « La prochaine sera plus facile »

    Je pensais que ça serait plus facile peut etre. Il y a quand même un quart d’heure de souffrance en moins, et ça, je l’ai senti passer. Mentalement ca y fait aussi. Quand on se dit qu’on part pour 3h45, ca ressemble a 3h30 pour un optimiste, on est dans la tranche des 3h. C’est un long film, c’est une demie apres midi, c’est une très courte matinée, ce n’est plus « presqu’une apres midi de boulot entière ». Je me dis ce sera plus facile la fois d’apres, et puis je m’interroge sur le marathon en me demandant si un jour ça peut etre plus facile, sachant que l’on se fixe toujours des objectifs un  peu au dessus de nos moyens, pour aller toujours plus vite, pour devenir toujours plus fort.

    J’avais peur avant de partir, la boule au ventre, l’excitation la veille, l’énervement la nuit, le trac le matin. Au 35°, j‘ai compris que j'avais raison, que je ne m’étais pas trompée dans mes sentiments d’apprehension, même si cela m’a sûrement consommé un peu d’énergie, c’est aussi ce qui ma permis de my lancer prudemment, den garder sous le pied, de se souvenir qu’au 25°, c’est loin dêtre fini, qu’il faut encore beaucoup en parcourir avant de pouvoir analyser la situation et éventuellement décider de « se lâcher ».

    Petit 3. 700 et qq sur plus de 7900 femmes, c’est un début.

    Avec mon temps de 2011, aurai été dans les 1700°femmes. Je gagne mille place avec ce quart d’heure et c’est ainsi que j’ai un classement tout a fait honorable dans la catégorie des femmes. Mais qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est 3h45, cest quand meme dans la fourchette des 4h. Tout ca pour ça ! Toute cette fierté pour un score si banal.. Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que ca représente, qu’est ce que ca veut dire ? Est –ce que ca me classe quelque part dans l’echelle de la valeur humaine ? Est-ce que j’ai atteint un but ultime, qui sert a quelque chose ? Peut etre que cela ne vaut rien, que cela ne sert a rien, et que ca ne veut rien dire pour la plupart des gens que je rencontrerai. Et c’est quelque fois paradoxal : mais je me dis que ca fait du bien. De vivre quelque chose qui ne va pas plus loin que la fin. Comme dirait l’autre « sourire à une inconnu qui passe, n’en garder aucune trace »…

    Petit 4. Le casse-tête du lundi matin : comment sy prendre pour descendre des escaliers

    Lundi soir devant top chef, j’ai encore mal au dos, aux jambes. Le plus dur, ce sont les marches et aussi de passer de assise a debout. Entre chaque marche, j’ai besoin de reprendre mes esprits. Il me faut du temps pour oublier le pic de douleur que je viens de recevoir dans la cuisse pour oser affronter la marche suivante. En sortant de l’appart’ lundi matin, j’hésite réellement à descendre sur les fesses. Et puis finalement, je me tiens solidement a la rampe, et je descends les escaliers plus avec mes bras qu’avec mes jambes.

    On est mardi matin, je sens que la douleur s’en va. Je suis contente qu’elle me semble parfaitement symétrique, j’espère et pense que je ne me suis blessée nulle part. Mes mollets ont bien tourné dimanche je suis fiere d’eux, Je n’y ai pensé que dimanche soir, c’est pour dire à quel point je ne les ai pas senti. Je crois que cette fois, c’est bon, mes tendinites sont parties ! Je leur ferai un bisou chacun ce soir, après le couscous si je suis assez souple.

    Petit 5. Un marathon, qu’est-ce que ça change ?

    Je crois que ça permet de devenir plus humble, plus tolérant, de moins gueuler aussi. De se rendre compte de la chance qu’on a de pouvoir courir, de se sentir vivant à 100%, de s’utiliser au maximum ou presque, de travailler son mental. Ca peut aider dans des moments durs ou désagréables de notre vie : on y repense, et on se rend compte que bien souvent, qu’un moment affreux qu’on est en train de vivre, est souvent forcément moins pire que lorsque nous étions dans la souffrance au 37° km, avec la ferme intention de ne pas abandonner, sans imaginer cette possibilité même, comme si cette solution n’existait pas. Forcé a terminer sinon.. Ya pas de sinon. Il n’existe pas le sinon de toute façon. Depuis longtemps, j'ai un point de référence en terme de moment dur. Le marathon 2011 a pris la pace de mon précéedent point de référence qui etait a mon ancien boulot a soft media, cetait different, cetait plus de la souffrance psychologique. Mais les deux finissent souvent par se lier intimement.

     

    Post Marathon 2013

     

     


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  • 37 eme edition du MDP 2013. Voici mon recit ; voici ma médaille.

    Marathon de Paris 2013En intro, voici les pronostics puis à gauche les temps réels :
    Emilie : 4h00 (4h23)
    Sa collegue : 4h12 (4h23)
    Kdr : 3h27 (3h39)
    Moi : 3h50 (voir fin récit)
    Notre collègue n°1 : 3h43 (3h52)
    Notre collègue n°2 : 3h28 (3h33)
    Le frère du collegue 2 : 3h34 (3h33)

    Emilie et une collègue à elle le font cette année, alors on décide de bouffer des pâtes ensemble la veille au soir. Dailleurs, on coure en même temps que du monde que l'on connait : il y a deux collègues à nous et le frère d'u des collègues, avec qui kdr s'est beaucoup entrainé.
    L'heure du départ est programmée la veille, en rentrant de la pasta party chez emilie : 7h45. Je trouve ca un peu just car l'on sait que le sas de kdr 3h00 ferme ses portes à 8h30. Je compte d'avance un leger retard sur notre depart, quelques bouchons possibles et surtout une difficulté a trouver une place pas trop abominable. Rien n'y fait : après 1/2 gatosport chacun (dé-gueu-lace), on part près de 8h10, cest chaud. On arrive malgré tout bien préparés (aspégic, vitamine, dossard, mouchoirs, sucres), sans oubli, et on se gare facilement, très proches du départ.
    Cette nuit jai mal dormi, me suis reveillée pour pisser, et mon coeur narrivait pas a se calmer, je ne trouvais pas le repos, j'arrive deja plus à gerer mon mental avant meme davoir pris le depart, ah, elle va etre belle la course demain !  Ce matin j'ai été mega stressée. Mal au bide, jarrivais pas a me raisonner. :(
    Quand on arrive, c'est trop beau, c'est magique : tous ces joggeurs en ponchos jogging ! La ville est lumineuse et claire, il fait beau, il fait frais, je vois net. Kdr se grouille, moi je m'arrête devant mon sas lorsqu'il me dit au revoir pour qu'il parte se glisser plus facilement dans la foule pour atteindre son sas et son lièvre, qu'il devait retrouver au départ à un point prècis à 8h30.
    Je me place dans la file d'attente pour les toilettes qui ne semble pas avoir de fin. Je me dit que le départ est dans longtemps alors jattends patiemment, ca moccupe. Il ne fait pas si froid. je nai pas trop envie de faire pipi, mais je minterdis de partir sans avoir fait. Cette fois, je ne perds pas une seule minute a cause de ça. Jattends, jattends, et jentends le depart des 3h, je pense à lui, puis le depart des 3h15.. 3h30, ça va très vite, bien plus vite que l'avancée de la fille d'attente des toilettes ! Les 3h45 avancent, courent, et il ny a plus personne. Je vois derrière moi le sas de 4h00, blindé, au taquet. Des lions prêts a partir, retenus par ce seul fil bleu que tous les coureurs respectent. Et puis une idée me vient : je descends jusqu'au depart, voir si les wc des autres sas sont libres. Mais je nen trouve pas, ils les ont retirés. Les 3h45 sont encore aglutinés, ca bouge pas bcp, on est loin de franchir la ligne. Je remonte vite fait aux toilettes et cette fois jattends les 2-3 personnes qui restent. Au pire je pars avec les 4h, c'est pas si grave. Beaucoup moins grave que davoir envie de faire pipi tout le long.. Je découvre une imondice de caca à l'intérieur et c'est vraiment peu de le dire. Je me vide vite fait et part rejoindre le 1er tapis. Je cours avec les 4hoo. Jarrive a tous les dépasser et on se retrouve encore retenus en bas, alors je montre mon dossard au renoi qui tient le ruban bleu, et je lui dis que jetais aux toilettes. Il me laisse filer. La course commence.

    L'avenue des champs est à moi et aux ponchos Jogging laissés ci et là. Mon but : retrouver les violets, les 3h45. Rejoindre le ballon 3h45 et lui coller au cul. Et puis cela arrive assez vite. J'enleve carrément ma montre pour la garder dans ma main pour maintenir une allure ni trop rapide ni trop lente. Je ne suis pas portée par le flux des coureurs, mais je ne suis pas génée non plus, et les supporters me regardent. C'est tellement vide derriere et autour demoi que je me dis que peut etre certains pensent que je suis la derniere.. En vrai, il reste plus de 20000 personnes bouillonnants denvie de parcourir ces 42 km. Je mets du temps a decouvrir un meneur dallure violet, qui est une meneuse dallure. Je mets encore plus de temps a le depasser. Je marrete à chaque ravito, je prends un peu d'eau, comme le monsieur avant le depart il a dit de faire. Cette année ma force c'est d'avoir decouvert mon systeme de ventilation, alors dés les premiers km je m'autorise à souffler comme un boeuf, et ca m'assoiffe. Avant ou pendant les raviots, je prends au choix soit un mini mini carambar, soit un sucre la perruche. (Quelle horreur quand jy repense.) Puis je rince et me desaltere avec leurs petites vittel.
    Je gagne beaucoup de temps, je n'arrete pas de depasser beaucoup de monde. Je me fais un kiffe a matter ma montre des que je passe le 5°, le 10°, le 15°, pour constater l'avance que j'ai sur mon objectif. A un assez long moment, jai meme de l'avance sur le 3h40 révé secrètement. Je ne comprends pas ce qui peut marriver. Je suis tellement bien dans le cardio, jai tellement la patate, j'arrete pas de sourire. Jsuis trop ravie detre dans mon element. Je pense plus a la vie, a mes angoisses, je cours, juste se laisser porter par une volonté muette mais bien présente. Ya trop de choses à voir, des elements plus importants, plus farfelus, plus rigolos les uns que les autres viennent a moi. Je suis receptive, jessaie de ne rien louper, je ne pense meme plus ou a peine a ma course. Je check juste machinalement ma montre et mon allure toutes les 10 secondes.
    Des que jai un peu de temps je repense à mon premier marathon. Cette envie de pisser, ce mal de hanche, cette chaleur, cet inconnu.. Rien de tout ca nest la pour me contrarier aujourdhui. Javale le semi bien, tres bien, presqu'1 minute davance sur le 3h40. Ca fait 6 minutes davance sur 3h45, mais a ce moment là, je ny pense pas. Je vais les consommer bien comme il faut plus tard.. et je remercierai le dieu qu'existe pas de m'avoir laissée gagner cette marge pour pouvoir marcher plus tard..

    Les choses dans lordre, c'est que passé le semi, au 25°, ca commence à etre legerement tendu dans la tete. Lassitude, interrogations, c'est l'endroit ou j'm'etais pris le mur la fois passée. Les ponts arrivent pour moccuper lesprit et chasser ces idées débiles : je gère bien dans les descentes, je prends une claque dans les montées, comme d'hab. Le premier tunnel est absolument interminable. Je coupe ma musique, jentends plus rien, et ce, meme avant que la vague de coureurs ne se mette a hurler.
    Tout ca se passe sans encombres, presque sans doutes. Il fait beau, il fait meme chaud. Je regrette un peu mon cahouet. Ce qui sera loin detre le cas apres larrivée. Je pense à souffler bien fort. Je savoure a fond chaque gorgée de vittel qui me fait vraiment kiffer. Certains groupes de musique dechirent trop. Impossible de ne pas accelerer quand on passe a coté.
    Le 27°, le 28°, le 29°... Chaque km parait de plus en plus long. Je pense a tous ces gens qui courent pour la premiere fois et qui doivent apprehender ce mur mythique des 30. "le marathon commence au 30°", dit-on. Pour moi, cette fois, ce sera vrai. Très tôt, j'ai des remontées acides jusque dans la gorge. Mais c'est quoi ça ? Jvais gerber ou quoi ? Jai pourtant manger que des sucres.. que de la douceur... Enfin jai aussi mangé deja bcp de km, et pas en douceur. Je tiens bon, j'arrive "a fond" sur la table des vittel des 30 et ya pas bousculade ici. Les gens sont peperes. Allez ca yest, cest foutu... Je marche. A ce moment la jai pas encore conscience de l'injection de drogue que jme suis autorisée en marchant un tout petit peu. Pour le reste, ca va etre la debandade, je vais pas arrete de penser a marcher, et pas seulement à penser, mais aussi à me l'autoriser. C'est là que les supporters m'insupportent, ils commencent à m'agacer, ils braillent sans cesse et ca magresse. Je les ignore sans le décider, mon esprit est accaparé par la douleur que j'ai aux cuisses. La musique ne ma pas trop aidée, ou, comme ils disent aux etats unis, elle ne ma pas vraiment 'dopée'. Je suis quand meme contente de l'avoir lorsque je le decide, et surtout de pouvoir leteindre aux moments ou je la supporte plus, lorsqu'elle me fais perdre de lenergie, lorsqu'elle appelle ma concentration a penser a autre chose quelle ne devrait. Regulièrement, je me motive en me rappelant qu'au 32, ma maman mattend. Ca va me donner un ptit coup de boost dans les fesses, cest obligé. Le 32 va arriver, il en restera 10. Cest beaucoup mais pas tant que ça. Les 3/4 sont passés. Ca commence a etre dur. Au 32, je zyeute partout, ya pas masse de supporters alors a droite, a gauche, je ne peux pas la louper. Le 33° arrive, pas de maman. :( Il reste une chance de la voir au 35° mais je suis loin detre assez fraiche pour zyeuter partout comme je l'ai fait precedemment.
    Bon le 35 arrive et moi j'arrive plus. Quand je me suis arretée tout a lheure, mon corps a du se dire "cool, cest fini !, et vas y jenvoie les acides et compagnie". Du coup, la je me retrouve avec un de ces plombs dans mes cuisses. Jreflechis à tout ce que je me suis dit pendant la preparation. Mon but, pourquoi je suis ici, pourquoi faut continuer, comment pousser lesprit a prendre le pas sur le mental, mais les pensées mechappent. Je ne suis plus dans moi. tous ces conseils que jai pourtant révisés : "quand ca ne va pas plus, ne vous dites pas pourquoi vous en êtes là mais bien comment sen sortir", ou encore "sortez de votre corps, survolez la scene en helicoptere et voyez-vous d'une maniere exterieure a vous meme" Toutes ces judicieuses astuces mont traversées lesprit avant le semi, et je les chassais "mais non, cest pas le moment, tu penseras a tout ca quand tu souffriras".. et finalement pff jai meme pas eu loccasion tellement les douleurs de mes jambes prenaient le dessus.
    Ou j'en suis maintenant ? Jen suis à regarder ma montre pour absolument pas abandonner le 3h45 ! Le 3h40 est cuit. Ca voudrait dire qu'il faudrait que je finisse à 12 tous les km qu'il reste, cest mort. Si je vise 3h45, ca me fait courir les km à 6min, soit 10 a lheure, on est raisonnable, et ca me laisse meme une miniute pour marcher. Je voulais 3h40 ou 3h45. Le 3h44 je men fous. Le 3h43 aussi. Je veux pas gratter une minute pour gratter une minute, je veux me reposer. Et quand meme me prouver que jen ai dans la culotte et que je vais le respecter cet objectif.
    Un collègue me rejoinds lorsque je marche. Il coure un peu avec moi et me demande quel est "mon objectif du coup" ! Je demords pas, je persiste et signe : "bah tjrs 3h45". Il me dit "ah oui" et que le ballon est passé il y a pas longtemps. Tss... s'il savait que jen ai rattrapé un, et que je lavais bien grillé meme. Je me remets a courir sauvagement apres cette rencontre : je monte à 12... une quinzaine de secondes. Je pense à kdr... mon collegue men demande des nouvelles dailleurs... Il a fini ctenfoiré. Il est avec ma maman et son mal dans les jambes, heureux surement, sous le soleil que je ne vois plus depuis qq temps déjà.
    Au 39°, je me dis que je vais marcher quand je depasse le 40. Finalement je ralentis un peu l'allure et puis ca tient. Jattends davoir une enième crise de remontée d'acide, un mal de bide comme jamais j'en ai, pour m'arreter, comme ca a été le cas précédemment. Mais ca narrive pas. A la place de mon mal de ventre, c'est un magnifique panneau vert 41 qui arrive. Je le matte longuement, comme si je suis amoureuse de lui. Je jubile. Je ne vais plus marcher. Jenleve ma montre et jme mets plus sur lallure mais le temps. Voila le challenge : 6minutes pour 1km2. Alors j'accelere. la foule est là, les barrières les retiennent, ils sont dechainés, les bravos pleuvent, les applaudissements, les prenoms, les felicitations. Tout le monde ne sait pas ce que cest mais tout le monde suppose que cest dur. Je pense que ma tronche leur confirme qu'en effet, cest dur.
    Le chrono me rattrappe, je vois une ligne bleue à tirets au sol, cest le 42, putain putain putain. Jy crois plus, cest trop beau. Je me mets à 14, cest chaud a la montre, le temps defile a donf et je vais pas entamer les 3h45 quand meme !
    PAF! Je passe la ligne, j'eteins ma montre. 3h45min00secondes. Je decouvre plus tard un tout petit peu moins au temps réel. Quel bonheur. Jai envie de chialer. Je me contiens, ou c'est que jai plus de force pour pleurer je sais pas trop. J'hesite entre marreter la en plein milieu, ou remonter l'avenue pour voir mes proches, ou degueuler. Ya une barrière a droite, finalement sans reflechir, j'me glisse en dessous et ne laisse depasser que ma tete. Jsuis allongée, face au ciel. Le ciel na jamais eté aussi beau et bleu qu'aujourdhui. Je me plais a regarder cette pureté, dans lesquels qq corps flottants viennent se balancer, ils me bercent. Je fais redescendre mon cardio, je respire pour vivre, plus pour courir, quel kiffe. Je vois des 3h45 en toutes les couleurs, en toutes les polices, ils dansent autour de moi. Je lai fait. Cest fini. On y est.

    Je me relève parce qu'on me le demande. On verifie que ca s'evacue correctement, que je ne mendors pas, que je ne suis pas dans le coma. Je vais recueperer ma medaille et mon putain de tee shirt vert que jai trop mérité. Un peu de flotte, qq bouts de bananes et le dernier km en recup avant la fin de la sortie. Ca yest. Maman et kdr sont là. Enfin ma maman !!! Elle me felicite, me dit que cest un super temps, que ya pas bcp de nanas dans les 3h45. Cest vrai. Je suis tellemet emue de la voir, ca me fait trop plaisir. Comme quoi, toute la vie, une maman ca reste une maman. Jai super mal au bide. Les crises acides me torturent vraiment. Je vais aux toilettes dans un bar, la barman gueule un peu, mais je reussis a quand meme deposer mon immonde forfait dans ses toilettes toutes propres. Je laisse les wc aussi nickel quen arrivant, elle a pas de quoi gueuler, jai meme pas utilisé son pq mais les mouchoirs de ma bien aimée qui ma accompagnée. Jai appris que kdr avait explosé, il est parti trop vite et fini donc en 3h39. Aie. Ca lui fait mal et je le comprends. Cest tjrs tres decevant de pas faire ce qu'on pensait etre capable de faire, ce qu'on etait sûr de faire, meme si la distance reste majestueuse. Jaurais bien aimé reussir a les faire les 3h39 moi aussi.. Mais bon on va y aller par pallier. Par contre un de mes collegues a fait 3h52, comme à son dernier marathon, je lui ai mis une bonne raclée, ca fait plaisir...
    Ma maman continue a prendre soin de moi. On discute un peu, elle est contente quand le soleil me rechauffe, elle me frotte mes doigts blancs pour que tout aille pour le mieux pour moi. Elle a les mains toutes douces et toutes chaudes, quel kiffe.
    Emilie tarde vraiment, alors on se leve apres avoir attendu un sacré moment. Elle menvoie un texto a ce moment là, avec son resultat. 4h23 et elle rentre à Lille. Elle est contente de l'avoir fini, elle est contente de savoir ce que c'est. C'est chronométré pour elle, elle doit partir, alors ca marrange presque car jai trop froid. J'aurais ses impressions par telephone, plus tard. Ma soeur a pu me suivre via lappli iphone, elle a su mon temps avant que je lui annonce. :)
    Je rentre dans une voiture restée au soleil. Mal au dos à l'appui contre le siège mais la chaleur passe tres bien. On rentre se laver (je pense au jet deau glacée que japprecie enormément) et puis je regarde mon bidon, je suis plate comme jamais, jai du perdre 2 ou 3 kilos ce matin. Je découvre mon temps réel et ma place parmi les femmes : Dans les 700° femmes sur pres de 8000 arrivées. Puis je me couche 30 minutes sans réussir a trouver le sommeil avant davaler un sandwich. Ca fait du bien de marcher, de descendre les escaliers, moins... Jai comme des bleus sur toute la peau, meme entre les fesses. Quelques textos de felicitations qui passent bien, de certains qui savent ce que cest, et dautres qui simaginent, qui croient simaginer.


    (3h30 pour 2014?)

     


    3 commentaires
  • 37° Edition de Marathon de Paris

    Pré-marathon 2013Ptain ptain ptain. Javais pourtant bien dit que jallais pas me prendre la tete et pas stresser, pas trop y penser, pas trop en parler. je peux pas men empecher, je veux pas men empecher. On en parle bcp avec Kdr : les stratégies de course qui changent selon si on est un jour pair ou impair, selon le pied duquel on sest levés, si on a envie de pisser au moment ou on le dit, comment s'habiller le jour J, comment se ravitailler, quoi emmener...

    On revient de la running expo. Cetait cool parce quon a trouvé des ecouteurs mortels. Special sport, vert fluo, le genre decouteur qui tombe pas, en forme d'oreille quoi. Ca fait plaisir aussi parce que quand je lai essayé, j'ai cru que mon iphone etait branché sur une chaine hifi. A part ça, je me suis dégoté un bracelet de mon objectif 3h45, puis j'ai rajouté un petit papier ambitieux, (3h40, soit 11,5 de moyenne) au cas ou tout se passe vraiment mega bien, et que je puisse accelerer plus que prevu. Je pourrais ainsi commencer à jubiler avant l'arrivée.

    A part ca, on a été bouffer du riz a la rice party de l'oncle Ben ! Au choix yavait poulet coco ou risotto aux champignons. On a opté tous les deux pour le poulet coco, mais aucun de nous n'a senti la coco. On se regale quand meme. Une banane de martinique et 1,5L de vittel nous coûtent 5€ chacun, donné. Cest le seul truc pas cher du salon. A part ca, je vois des petites bananes pour ranger les gels à 24€, ou meme des gels GU que jachete à plus de 2€ la piece. Et le comble : des tasses blanches ripouldingues à 10€ pièces. "souvenir marathon". Les etrangers seront ravis de se faire plumer, s'ils ne la cassent pas pendant leurs trajets retour.

    Sinon pour le plan, ca commence a se concretiser : c'est de partir à 11,3 et de tenir le semi à 11,3 ou 11,5 si vraiment ca va bien, mais faut pas flamber plus, franchement, je tiendrai pas. Passé le semi, ce sera au choix (jespere) : soit on continue à 11,3 , en esperant avoir réussi à respecter le temps sur base 11,5 pour le premier semi, mais ca devrait le faire, et on tient 11,3 jusqu'au bout. J'aurais donc gratté un peu d'avance sur la première partie, ce qui me permettra de pouvoir ralentir sur les ravitos, voir marcher un tout petit peu sans perdre de vue mon objectif des 3h45. Ou deuxième possibilité : ca va vraiment bien, sachant qu'il en reste la moitié, et que cest la plus dure, on accelère un peu ou on tient 11,5 et on tape dans les 3h40. Je compte sur moi !

    A l'honneur cette année : les collations prises avant davoir faim, avant davoir l'envie ; plus de boisson des 80minutes avant le depart (j'arrete de picoler des 7h40 !), une pisse avant le coup de petard : au mac do sil ny a pas trop la queue, dans un bar sils sont sympa, entre deux vehicules sil faut, mais je ne revivrais pas ce que jai du vivre en 2011, un mental à la fois têtu et solide.

    Pré-marathon 2013

     

     

    Pour l'alimentation voilà comment j'ai géré l'affaire : mardi, mercredi : pas de feculents autorisés. J'en perds meme 1kg. Jeudi, vendredi : riz le midi, pates le soir. Et samedi : pates le midi, et comme dirait emilie pour le samedi soir: pates en entrée, pates en plat , et peut etre des pates en dessert. On mange donc à cinq avec mon amie mimie, son amie qui le fait, une autre copine qui les heberge toutes les deux, kader et moué. J'ai commencé le malto depuis hier. Berk berk berk. Saveur citron, ca passe mieux que le neutre ou le framboise qui etait sincerement gerbique. Demain, je "cuisine" le gatosport pour le consommer 3h avant la depart.

    Hier, je sentais encore de la fatigue dans mes jambes, aujourd'hui, jai envie de galoper. Peut etre la running expo, la concretisation, voir que nous ne sommes pas seuls dans les problèmes et l'inconscience lol.

    Derniere ligne droite, c'est ce week end, ca y est ! Je savais bien que ca finirait par arriver un jour.

    Allez, pasta, sommeil, repos, et blabla demain soir avant une bonne nuit pas trop agitée, pas trop courte jespere.


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